Le Cabinet Tang Law Firm n’aurait jamais trouvé sa voie sans la détermination et la vision singulière de ses fondateurs. Grâce à leur courage, leur foi en une autre façon d’exercer ce métier, nous sommes aujourd’hui les héritiers d’un rêve devenu réalité
Elle n’exerçait, elle incarnait
Maître TANG NDOMBO MARIE-THERESE entre dans l’histoire du Barreau du Cameroun en 1978, lorsqu’elle revêt pour la première fois la robe d’Avocat stagiaire sous le parrainage de Maître NLEMBE Charles, figure emblématique du Barreau. Elle prête serment le 18 septembre 1980, aux côtés de Maîtres ABONDO Suzanne et NDOLO EKANEY Lydia.
Élue en 1992 au Conseil de l’Ordre, elle devient l’une des rares femmes à ce poste, pionnière parmi les pionnières.
Juriste chevronnée, elle est diplômée de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (DESS Droit Bancaire) et détient une Licence en Droit Privé de l’Université de Yaoundé – promotion « Club 76 ».
Durant sa carrière, elle a défendu avec son époux, Maître TANG EMMANUEL, les intérêts d’institutions d’envergure, de sociétés nationales et internationales, et même du Président de la République, Paul BIYA. Mais derrière les grandes causes, il y avait surtout une grande âme.
Elle plaidait pour ceux que personne n’écoutait
Au-delà des grands palais, Maître TANG NDOMBO MARIE-THERESE s’est distinguée comme la voix des oubliés : employés abandonnés par des entreprises florissantes, orphelins sans défense, familles broyées par le système.
Son combat pour la justice sociale :
Défense acharnée des travailleurs licenciés abusivement lors des compressions des années 80–90 ;
Nombreuses actions en faveur des orphelinats dans le Centre, le Littoral et le Sud Cameroun ;
Tête de proue contre l’exploitation illégale des forêts du peuple Bassa, Mpo’o, Bati, notamment à Souhè et à Ngambè.
Son intolérance à l’injustice était une vocation, une boussole morale. Elle ne choisissait pas ses causes selon leur prestige, mais selon leur vérité.
Être avocate, c’était sa profession. Être femme, sa mission
Fière de ses racines, elle a toujours œuvré pour la cause des femmes, des filles et des communautés :
Co-fondatrice de l’AFAC (Association des Femmes Avocates du Cameroun) ;
Membre active des Antilopes ;
Co-fondatrice des Hermines et de FEDES, pour les femmes rurales ;
Membre fondatrice de l’Amicale des Avocats Bassa, Mpo’o, Bati.
Elle a su rassembler les femmes de sa lignée biologique (LOG BASSEMEL), de son cœur (NSO, LOG NGOND) et de sa profession. Elle était à la fois sœur, mentor, matriarche et guide.
Elle est partie discrètement, mais son nom résonne encore entre les murs de la justice
Même dans la discrétion de son départ, le 19 août 2021, Maître TANG NDOMBO MARIE-THERESE a laissé une empreinte ineffaçable. Elle a plaidé pour des confrères injustement sanctionnés en 2018, et c’est des cieux qu’elle assista, en 2023 et 2024, à leur réhabilitation.
Elle a su transmettre une certaine idée de la justice : fraternelle, courageuse, rigoureuse, profondément humaine. Elle n’a jamais cessé de croire aux autres.
Son œuvre, c’est nous.
Son héritage, c’est chaque voix qu’elle a réveillée, chaque flamme qu’elle a ravivée.